Frédéric Ozanam, un modèle pour les jeunes du monde entier !

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frederic ozanam

 

Il y a vingt ans, Jean-Paul II profitait de sa venue en France à l’occasion des JMJ de Paris pour béatifier Frédéric Ozanam. Ce faisant, le Pape a voulu montrer que la sainteté était possible pour un jeune laïc : elle est compatible avec une vie familiale, amicale, professionnelle et intellectuelle riche !
L’existence de Frédéric Ozanam (1813-1853) a été courte mais entièrement vécue sous l’angle du dévouement aux autres. Il est à l’origine du catholicisme social, qui défend l’établissement d’un système social en accord avec les enseignements de l’Eglise, contre les abus du libéralisme économique. Retour sur son parcours.

Ozanam, un adolescent en proie au doute

Au Collège Royal de Lyon où Frédéric étudie, l’impiété est assez répandue, ainsi qu’une certaine hostilité envers l’Eglise. Beaucoup d’esprits restent marqués par la philosophie des Lumières. Dans ce contexte difficile, il n’est pas aisé pour un adolescent de préserver sa foi. Et voici Ozanam assailli de doutes, les combattant, s’en désolant, mais y revenant encore et toujours… Heureusement, en 1828, la rencontre – décisive – de l’abbé Noirot, son professeur de philosophie, l’aide à sortir de cette crise. La finesse et l’intelligence de ce prêtre remarquable le soutiennent dans sa lutte intérieure contre le scepticisme.

Cette pénible épreuve marque profondément le jeune homme ; il y puise l’ardent désir d’étayer toujours plus rationnellement sa foi, pour pouvoir convaincre par la douceur les incroyants. Evoquant plus tard cette période trouble de sa vie, il n’hésite pas à dire que l’abbé Noirot – devenu un ami – l’a « sauvé », forgeant en lui des dispositions à servir la vérité avec courage et en toute liberté. « On m’accuse quelques fois de traiter avec trop d’indulgence et de douceur ceux qui n’ont pas la foi : lorsqu’on est passé par les supplices du doute, on se ferait un crime de rudoyer les malheureux auxquels Dieu n’a pas accordé la grâce de croire ». Dès lors, Frédéric promet « à Dieu de vouer ses jours au service de la vérité ». Ce combat intime n’a absolument pas nui à sa scolarité : à 16 ans, en 1829, il obtient son baccalauréat et entreprend des études de droit, comblant ainsi les désirs paternels.

Frédéric, journaliste et étudiant

Sous l’influence de l’abbé Noirot, Frédéric collabore à la rédaction de L’Abeille Française et se découvre une passion pour le journalisme, passion qui ne le quitte plus. Au cours de sa vie, ses articles paraîtront dans les colonnes de plusieurs journaux, dont l’Ere nouvelle, co-fondé avec Lacordaire, restaurateur de l’ordre dominicain en France. Ce titre traduit la volonté de ses auteurs de réconcilier christianisme et valeurs républicaines.

En 1831, Ozanam vient achever ses études de droit à Paris. Une étape importante pour lui : les idées répandues à la Sorbonne aiguisent son désir d’apporter des réponses intelligentes et argumentées aux critiques dont les croyants et l’Eglise font l’objet. Il noue de nombreuses relations d’amitié. Dans le Paris agité des années 1830, des cercles se créent, où des chrétiens ont la joie de se réunir et de se fortifier les uns les autres dans leur foi. Ozanam décide de fonder une conférence d’histoire, ayant pour objet de porter un regard chrétien sur le passé et de prouver le rôle civilisateur de l’Eglise. Il attire dans son sillage de jeunes chrétiens, désireux comme lui de défendre leurs idées dans un contexte de libéralisme agnostique et de les mettre en pratique.

« Vous qui vous vantez d’être catholiques, que faites-vous pour les pauvres ? »

La réponse d’Ozanam à cette question posée crûment par un saint-simonien qui le touche en plein cœur ne se fait pas attendre : en 1833, il fonde avec quelques amis les Conférences de Charité qui deviennent bientôt la Société de Saint-Vincent-de-Paul, entièrement consacrée au service des pauvres et à l’exercice concret de la charité… Le plus important pour Ozanam, c’est la rencontre personnelle avec les nécessiteux, la volonté de rompre leur solitude et leur isolement. Car, dans chaque visage secouru, il retrouve l’image du Christ. Frédéric et ses compagnons se mettent à l’école d’une religieuse, fille de la charité, soeur Rosalie Rendu, qui les guide dans leurs visites aux laissés-pour-compte et les incite à leur apporter une aide matérielle. Faisant des adeptes de plus en plus nombreux, ils décident de se répartir en plusieurs groupes pour pouvoir agir dans différents quartiers de Paris, puis en province et même à l’étranger. Frédéric provoque aussi, en 1834, une rencontre entre Lacordaire et l’évêque de Paris, afin d’initier les conférences de Carême de Notre-Dame de Paris, prêchées par le frère dominicain.

 

Reçu major à l’agrégation des Facultés de Lettres à 27 ans, on lui propose en 1841 une chaire de professeur de lettres en Sorbonne. Cette même année, il épouse Amélie Soulacroix, fille du recteur de l’Académie de Lyon. La naissance de Marie en 1845 est la source d’une joie immense, et l’heureux père veillera toujours attentivement sur son enfant. Toute l’énergie de Frédéric est consacrée aux préparations de ses cours et aux visites des plus pauvres. Mais dès 1849, son état de santé se dégrade. Affaibli, il doit abandonner son enseignement et renoncer à ses ambitions universitaires. Le 8 septembre 1853, en revenant d’Italie où il était parti se repose, Frédéric Ozanam meurt à Marseille, sur le trajet qui devait le ramener à Paris. Le 22 août 1997, lors des XII° Journées mondiales de la Jeunesse à Paris, le Pape Jean-Paul II proclame le vénérable Frédéric Ozanam bienheureux, en le donnant en exemple aux jeunes du monde entier.

Un modèle pour aujourd’hui

Le bienheureux Ozanam nous montre que la sainteté est possible pour un jeune laïc : elle est compatible avec une vie familiale et amicale chaleureuse, une vie conjugale épanouissante, une vie professionnelle et intellectuelle riche… Chacun peut puiser dans son exemple des motifs d’encouragement à progresser spirituellement, quel que soit son état, à travers :

– la persévérance, qui permet de dépasser les doutes pour retrouver la foi et la paix de l’âme ;
– l’adhésion à la loi de l’amour de Dieu, du prochain, de soi-même ;
– la piété, avec l’assistance à la messe régulière, qui irrigue une vie d’attention aux autres ;
– la charité, en étant attentif aux détresses qui nous entourent et en ayant l’audace d’y répondre.

 

Prière d’intercession avec Ozanam

Bienheureux Frédéric, nous confions à votre intercession notre capacité à nous engager, et tous nos engagements : que ceux-ci soient pour nous des chemins de sainteté.
Bienheureux Frédéric, nous confions à votre intercession tous nos projets : que nous sachions les conduire avec douceur et bonté, en nous laissant aller là où le Seigneur nous mène, fortifiés par l’Esprit.
Bienheureux Frédéric, priez pour que nous ayons le courage et la volonté d’une vie nourrie des sacrements et de la prière.
Bienheureux Frédéric, priez pour que partout et toujours, des hommes de bonne volonté se fassent, par amour, le prochain des personnes en détresse, et trouvent des solutions pour apaiser leurs misères. Amen.

 

Source: blog.jeunes-cathos.fr

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