Pier Giorgio Frassati, “l’homme des huit béatitudes”

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Pier Giorgio Frassati

Le 20 mai 1990, Pier Giorgio Frassati, est béatifié par Jean-Paul II sur la place Saint-Pierre de Rome, devant plusieurs miliers de jeunes. Il est un des 10 saints et bienheureux patrons des JMJ 2008 de Sydney.

Pier Giorgio Frassati, qu’on appellera "le fils de la fête", est né le 6 Avril 1901 à Turin peu avant sa petite soeur Luciana. Sa mère, Adélaïde Ametis, était peintre et son père, Alfredo, le fondateur du journal libéral “La Stampa”, était agnostique. 

Luciana écrivait a son sujet : “ce jeune garçon est davantage porté à la fantaisie qu’aux études, et il ne cesse d’être rabroué par son père, Alfredo, un notable qui ne voit en lui que le successeur tout désigné à prendre sa suite comme directeur de ce prestigieux journal libéral turinois qu’il a fondé, La Stampa. Il le tient pour un enfant incapable de tout, même tout simplement de ranger ses livres et d’écrire avec ordre, coupable par surcroît d’être, avec sa sœur bien-aimée, sans cesse recalé aux examens scolaires.”

En 1913, après avoir raté ses examens, il est envoyé dans une école privée tenue par les jésuites. 

En 1914, il s’engage dans le groupe “Apostolat de la prière”, et dans la compagnie du Très-Saint-Sacrement. 

Cultivant une intense vie spirituelle, il n’hésitait pas à la partager avec ses amis. Les deux pôles de sa vie spirituelle étaient l’Eucharistie et la Vierge Marie. 

Au sujet de l’Eucharistie, il dit “Jésus me rend visite chaque jour pour la communion, et moi, je la lui rends bien modestement en visitant les pauvres”

En 1915, il recoit l’Esprit-Saint lors de sa confirmation. À 16 ans, raconte sa soeur Luciana, “il s’endort en priant et se lève tôt pour pouvoir prier”. Prier est comme la respiration naturelle de ses journées. 

De 1918 à 1925 , il réussi ses examens et commence des études à l’Ecole Royale Polytechnique pour devenir ingénieur des Mines, avec une spécialisation en minéralogie. 

A cette époque, confie encore Luciana, “il devient membre actif des Conférences Saint-Vincent-de-Paul et prend soin des soldats démunis au sortir de la guerre. Sa mère le juge d’une intelligence médiocre, d’un esprit confus et distrait. Son père lui reproche de vivre au jour le jour avec l’insouciance d’un écervelé quelconque qui perd son temps.” 

En 1921, il participe au congrès des jeunes professionnels catholiques à Rome, et est arreté pendant une intervention. A cette époque, il s’engage dans le Parti Populaire (le nouveau parti catholique) 

1922, il rejoint les milices de Marie, un cercle de jeunes professionnels catholiques confié à Marie et s’engage dans le Tiers Ordre Dominicain.

En 1924, il fonde avec ses amis “la Compagnie des types louches”, groupe d’amis remuant et chahuteur qui part souvent en excursion en montagne. 

«  Avec nous , il n’est pas permis de vivoter ; vivre est notre devoir ! Trêve donc à toute mélancolie ! » 

Pendant qu’il traversait une période douloureuse, ayant dû renoncer à un amour pur et merveilleux pour Laura Hidalgo, une jeune fille toute simple, d’un milieu peu fortuné, que ni sa mère ni son père ne pouvaient comprendre et accepter, il écrivait : 

"Qui pourra renouveler devant nos yeux, mais aussi dans nos cœurs, le miracle de la sainteté heureuse, insouciante, fraîche et aussi désaltérante que l’eau d’une source de montagne ?" 

Le mardi 30 juin 1925, il va, avec deux amis, faire une promenade en barque sur le Pô. Pier Giorgio se plaint d’une vive douleur dans les muscles du dos. une fois chez lui, il éprouve un violent mal de tête. Le surlendemain, un médecin est appelé. Celui ci constate que les réflexes ne fonctionnent plus, Pier ne sent pas les aiguilles qu’on lui enfonce dans les jambes 

Le diagnostic fatal tombe : poliomyélite aiguë de nature infectieuse. Épuisé de fatigue, Pier Giorgio demande une piqûre de morphine afin de pouvoir dormir. Mais cela est jugé imprudent, et il décide alors d’offrir ses souffrances. 

Le 4 juillet au matin, une crise très grave se déclare. Après avoir recu les derniers sacrements, la paralysie gagne peu à peu les organes respiratoires. A 16 heures, son agonie commence. il s’éteint vers 19 heures entouré de sa famille en prière en disant "Faites que je meure en paix, en votre sainte compagnie". La vraie vie a commencé pour lui ! Car il confiait au chauffeur de son père : "Je voudrais être vieux pour aller plus vite au Paradis". 

Tant que la foi m’en donnera la force, je serai toujours heureux. 

Tout catholique ne peut qu’être heureux. 

La tristesse doit être bannie des cœurs animés par la foi. 

La douleur n’est pas la tristesse, qui est la pire des affections 

Pier Giorgio Frassati

Les funérailles de Pier Giorgio furent un triomphe. Le cortège funèbre, constitué d’une multitude de personnes étrangères à la famille, emplissait les rues de Turin. Il y avait des membres du clergé, des étudiants, et aussi les pauvres et les nécessiteux qu’il avait servi si généreusement pendant sept ans. 

Il est béatifié et nommé patron des sportifs par Jean-Paul II le 20 mai 1990 comme « l’homme des huit béatitudes ». 

Pier, prie pour nous !

 

source: diocese-frejus-toulon.com